Pourquoi un mandat délibératif ?

Avec l’instauration du quinquennat et l’inversion du calendrier électoral, l’Assemblée nationale est devenue ce qu’on appelle une chambre d’enregistrement. Cela provoque un dysfonctionnement important non seulement sur le plan des institutions, mais aussi sur notre éprouvé à nous, les citoyens et les citoyennes, notre éprouvé démocratique.

Ça veut dire qu’une fois tous les cinq ans, on élit quelqu’un et on signe comme un chèque en blanc. Et ça provoque évidemment des tensions, des frustrations.

Et, en fait, aujourd’hui, vus les moyens qu’on a, notamment d’information, de dialogue, de communication, la société s’est complètement organisée de manière différente de quand ces institutions, elles ont été créées.

Aujourd’hui, on fonctionne sous un régime présidentiel, et avec aussi 577 députés qui siègent à l’Assemblée nationale qui font quoi, qui contrôlent le gouvernement et qui votent les lois.

Ces lois, dans la plus grande majorité d’entre elles, elles sont issues du gouvernement, on appelle ça des projets de loi, et il y aussi des propositions de loi qui sont proposées par des députés dans ce qu’on appelle des niches parlementaires.

Là où ça provoque des tensions et des frustrations, c’est qu’en tant que citoyenne et citoyen, on est exclu du débat démocratique, on est aussi exclu de la délibération.

Il faut dire aujourd’hui que même la délibération à l’Assemblée nationale n’a pas grand intérêt, ou ne fonctionne pas, alors qu’elle devrait pouvoir fonctionner.

Mais c’est encore plus grave quand on pense que nous sommes nombreux et nombreuses en tant que citoyens et citoyennes à vouloir contribuer à notre destinée commune.

Et c’est ça qu’on vous propose, c’est ça que je vais vous proposer si je suis élue en juin 2022.

Je serai une députée de la République française, mais pas en tant que simple représentante. Je voudrais créer le premier mandat délibératif de France en associant les habitantes et les habitants à la fabrique des lois, aux décisions qui les concernent.

C’est vrai que, sur le terrain, quand je vous rencontre, avec notamment la consultation, vous nous dites que vous n’avez pas de lien avec votre député, que ce lien en tout cas, il est inexistant.

Vous dites aussi que c’est quelque chose qu’on pourrait vraiment améliorer. Moi, c’est ma conviction profonde, je pense qu’on peut améliorer tout ça, je pense qu’on peut faire entrer la démocratie dans une ère nouvelle, dans une ère moderne.

Et je vous propose ensemble de prendre soin de la démocratie.