Chronique d’une campagne de terrain : Quitterie de Villepin à la rencontre des habitantes et des habitants de la deuxième circonscription de Paris (5ème, 6ème et 7ème arrondissements).
Après avoir lancé ma candidature aux législatives sur une péniche voilà un mois et rassemblé une centaine de personnes, nous avons attaqué direct le terrain avec l’équipe.
Se lancer sans parti, cela se résume en gros à tout apprendre puis à tout faire : imprimer des milliers de tracts, puis les distribuer dans la rue, dans les arrondissements où je me présente : les 5ème, 6ème, 7ème à Paris.
Alors 3 ou 4 fois par semaine, avec une petite dizaine de membres de l’équipe qui se relaient, nous tractons.
Cela semble désuet à l’heure des réseaux sociaux, mais pour moi, c’est une partie importante : aller à la rencontre des citoyennes et des citoyens, aller parler dans la rue, aller trouver des sourires et de belles conversations, ou parfois du mépris.
C’est ça la démocratie. Aller vers l’inconnue, l’inconnu.
Hier matin au marché de Port Royal, une femme militant pour LREM me disait : « vous n’y arriverez jamais, sans parti, c’est impossible ». Je souris face à sa condescendance, connaissant bien les limites des partis, leur violence, leur machisme et leurs travers.
Je sais qu’il y a d’autres routes à tracer, je sais bien que les partis offrent des cadres administratifs et financiers, mais je sais aussi que je peux travailler avec mon équipe sur les deux. C’est une question de liberté.
Tracter dans la rue est une grande leçon d’humilité : certains vous ignorent, d’autres ont tellement besoin de parler. Et quand la discussion s’amorce, on parle des objectifs de développement durable de l’ONU, feuille de route de ma candidature, que je défendrai à l’Assemblée Nationale si je suis élue.
Et ça discute droite-gauche chez les plus anciens : « vous êtes de gauche ou de droite ? » Et c’est toujours impossible pour moi de répondre à une question qui me semble inadéquate au regard des enjeux, et au regard de ce que sont devenus la gauche et la droite traditionnelles, dans le chaos politique actuel, tant les repères d’hier ont volé en éclats. J’entends dans cette question le besoin d’être rassuré. Mais j’entends aussi la détestation de l’autre camp. L’incapacité à penser le nous-société, à trouver une lutte commune pour la survie des générations.
Avec les plus jeunes, en revanche, on part direct sur « réparer la démocratie » comme une évidence. Ça leur parle l’assemblée locale délibérative.
Et mon nom de famille, ah mon nom de famille : plein de gens m’interrogent là-dessus. Je réponds rarement, une femme engagée doit-elle vraiment se définir par rapport à un homme public ? Si demain vous me voyez tracter dans la rue, ne pensez pas que je fais la manche comme certains ont l’air de le croire.
Je suis candidate aux législatives, avec une méthode mettant au cœur les citoyennes et les citoyens dans la fabrication des lois.
Sans parti, mais avec une équipe fantastique.
Par choix, pour être libre de créer une nouvelle façon de faire de la politique.
Quitterie de Villepin